Francis  
         
    A Francis

Souviens- toi
sur le balcon étroit surplombant le jardin
sa haie échevelée
son cognassier prospère, aux fruits pesants et âpres
L’ hortensia solitaire aux boules lumineuses
nous dinions
par delà les maisons silencieuses
le souffle d’un vent léger
mélait l’odeur des pins à celle de la mer
Il faisait bon . l’heure était paisible
Je t’écoutais parler , en termes sibyllins
De tout ,de nous ,de toi ,d’un monde en explosion
Qui t’était familier
Je me laissais bercer
J’oubliais les tourments d’un été trop étrange.

Marcelle Chauvin